Fin juin dernier, alors que quelques mois auparavant PokerStars était ébranlé par le Black Friday, voici que ses représentants indiquaient leur volonté de voir changer le niveau de taxation du poker sur l’internet français sous peine de devoir se retirer du marché.
Des propos tenus lors des Assises des Jeux d’Argent en Ligne
Ces assises, organisées par le Groupement des Editeurs de Services en Ligne (GESTE), ont réuni les principaux acteurs du poker en ligne et les personnalités politiques impliquées dans le domaine afin de dresser un bilan après une année d’ouverture du marché. Et ce bilan semble plus que mitigé. Après la ruée vers l’or, l’ensemble des professionnels s’accordent à dire que le poker en ligne traverse une période de stagnation importante.
Toutes les salles sont touchées et demandent que soit notamment pris en compte le niveau de taxation afin d’avoir un levier pour générer des gains plus importants et compenser une répartition de marché très inégale puisqu’il semble que 10 % des joueurs seulement fassent réaliser les 80 % du chiffre d’affaire des salles.
En d’autres termes, le marché s’essouffle et les nouveaux joueurs à la technique moins rodée ne parviennent pas à détrôner les plus avertis qui se tournent eux-mêmes vers les sites en .com pour trouver du jeux.
Le point de vue de PokerStars
Alexandre Balkany, Directeur Général de PokerStars France se déclare inquiet quand à l’avenir de la marque. Selon lui les joueurs perdent de l’argent mais la salle également. Il met clairement en cause le niveau de taxation pratiqué par les autorités françaises qui grève les bénéfices et donc directement l’intérêt de se maintenir sur un marché dont PokerStars détient tout de même 40 % de parts.
S’agit-il d’un coup de bluff pour mettre la pression ? On peut aisément penser que oui car un retrait de marché ne pourrait intervenir qu’en cas d’absolue nécessité financière ce qui est semble-t-il loin d’être le cas. De plus, au vue des sommes engagées pour développer le .fr, on imagine mal une société comme PokerStars renoncer à récolter le fruit de ses efforts.
Quoi qu’il en soit, ce positionnement est une invitation claire pour les autorités françaises à revoir leur copie. Et même si le niveau de taxation ne semble pas faire partie des aménagements envisageables, le message a été entendu et la loi sera probablement reprise, mais pas avant fin 2012.